Description
Jean-Claude Darnal compose avec une lucidité de peintre ardent et patient. Il résout en se jouant tous les problèmes que les autres chanteurs cherchent longuement pendant leur tour de chant. Pas un truquage et rien n’est plus subtil, pas une concession et rien n’est plus public. Et si je collabore à l’emballage de ses œuvres, ce n’est pas pour en faciliter la vente puisque, de toute façon, toute une jeunesse avide de sincérité les chantera dans la rue. Jacques Tati Olivier, étudiant désinvolte, se balade sur la rive gauche d’un Paris imprécis et farfelu. Il y promène aussi, comme au bout d’une longue laisse, une recherche de lui-même, avec plus d’humour que de conviction. Le verbe, tour à tour poétique, savoureux, ironiquement truculent de Jean-Claude Darnal nous peint un Saint-Germain-des-Prés insouciant, strié de bleu pâle à l’aurore, de grisés au crépuscule. Sa verve botte et met en touche des personnages tantôt falots, tantôt hauts en couleurs auxquels le héros fait à chaque fois l’honneur d’une virevolte. (Michel Sandoz)