Description
Cornelius G. a bien existé. Alors pourquoi proposer à la lecture la «vie imaginaire» d’une personne réelle maintenant décédée? De quelle imagination s’agit-il? La sienne? Non, il n’a laissé aucun écrit qui donnerait accès à sa vie intérieure et n’a donné qu’une seule interview à la fin de sa vie. Le livre que lui consacre Marie Perny n’est donc pas une biographie.
L’affaire G. éclate en 2013 et va faire la Une des médias, notamment en Suisse allemande. À cette époque, l’autrice, qui travaille dans un musée, apprend que l’homme lègue un important ensemble d’œuvres d’art au Kunstmuseum de Berne. Elle découvre alors que la vie de cet homme a une indéniable dimension romanesque: Cornelius G. vit seul. On l’aperçoit chez lui, assis dans sa cuisine, le dos au mur, veillant sur une collection d’art exceptionnelle dont l’histoire est très compliquée. Il parle à ses tableaux. Que leur dit-il? Que lui disent-ils? Marie Perny, avec un bel art littéraire, nous entraîne dans ce dialogue avec des oeuvres devenues malgré elles le reflet d’une bien sombre époque.
Marie Perny a d’abord été musicienne, chanteuse et comédienne. Elle est également parolière. Par ailleurs, elle a travaillé à temps partiel au Musée historique de Lausanne. Elle produit à temps perdu des textes et motifs qu’elle brode sur des draps anciens qu’elle expose parfois.