Description
Au centre de ce récit, la figure d’un vieil home miné par la maladie. Venu lui rendre visite, son fils convoque, le temps d’un trajet en chemin de fer entre le Tessin et Lausanne, souvenirs et témoignages, maximes et commentaires, réminiscences littéraires et propos en l’air. Naviguant entre le passé et le présent, entre son vécu et sa culture, il affronte ainsi, tout en se protégeant, les images du déclin, et tente d’apprivoiser la mort qui approche: «…et c’est sa chronique que je veux commencer, maintenant qu’à nouveau me berce le roulis du train qui m’emporte, maintenant que je suis à l’abri, mais comment s’y prendre pour le retrouver, comment écarter ces écrans qui le dissimulent, les édredons de la chambre 112, les endécasyllabes de Pascoli, les images figées des dernières années, la lente descente aux Enfers de ceux qui n’ont même pas été foutus de partir au bon moment?»
Daniel Maggetti vit à Lausanne. Auteur de divers travaux d’histoire de la littérature, il a également publié une suite de récits intitulée La Mort, les anges, la poussière (L’Aire, 1995). En 1998, il a obtenu le Prix Michel-Dentan pour le présent récit.