Description
Monique Saint-Hélier (1895-1955) est connue pour les quatre romans composant le cycle inachevé des Alérac, chronique familiale inspirée de sa jeunesse à La Chaux-de-Fonds, parue chez Grasset. Dans les années 1940, après avoir publié Bois-Mort (1934) et Le Cavalier de paille (1936), elle tente avec difficulté de poursuivre son œuvre, ce qu’elle fera à la fin de sa vie avec Le Martin-pêcheur (1953) et L’Arrosoir rouge (1955). De 1940 à 1948, elle tient un journal qu’elle décline en dix-neuf cahiers. Concurrent de l’œuvre fictionnelle dont il retrace par moments la création, il sert de refuge et d’exutoire à l’écrivain, restée seule avec son mari dans Paris occupé, clouée au lit par la maladie. La violence de la guerre, les privations quotidiennes, les souffrances, la difficulté des relations humaines et la nostalgie de l’enfance traversent ces pages qui éclairent le parcours d’une femme hors du commun.
Cette édition intégrale en dix-huit volumes sous coffret a été éditée par Stéphane Pétermann (Centre des littératures en Suisse romande) et Alexandra Weber Berney.