Description
Serge Bimpage a eu bien raison de transformer en roman un fait judiciaire réel et inouï, qui avait jadis défrayé la chronique: l’enlèvement contre rançon de la fille d’un artiste mondialement connu. La forme romanesque permet de pénétrer dans la vérité des êtres, de présenter des portraits troublants du criminel et de la victime. Son intérêt «pour les hommes que le destin force à marcher contre nature » l’amène à examiner la question de la détermination et de la responsabilité des individus. De manière tout aussi convaincante, en créant dans son livre un labyrinthe de mentir-vrai, il se pose la question de l’écriture, grâce à une histoire passionnante. Ce dispositif narratif introduit le lecteur dans un dédale de miroirs. Qu’est-ce qui est finalement vrai? Qu’est-ce qui appartient à la fiction? Réussit-elle à comprendre les autres en pénétrant dans leur vie… comme un voleur? L’auteur -dont le talent est arrivé à plénitude- se sert de ses personnages pour interroger son art et se demander ce qui, au bout du compte, fonde la littérature. (Alain Bagnoud)
Après des études de lettres et de psychologie, Serge Bimpage a d’abord fait carrière dans le journalisme. Parallèlement, il a poursuivi l’écriture littéraire, passion qui le tient depuis son jeune âge. Ses ouvrages, notamment Moi, Henry Dunant (Albin Michel) et La reconstitution (l’Aire), lui ont apporté plusieurs distinctions. On lui doit en outre des fictions remarquées comme Sonia ou l’empreinte de l’amour, Pokhara et Le voyage inachevé. La peau des grenouilles vertes est son sixième roman.