Description
La littérature, suprême moyen d’expression, donc instrument de pouvoir par excellence, a toujours été une affaire d’hommes. Pourtant, au cours de ce vingtième siècle, des voix féminines se sont fait entendre. Simone de Beauvoir, l’autrice du Deuxième Sexe, a mis le doigt sur les défauts de la cuirasse masculine. Puis, il y a eu la pilule qui a révolutionné les mœurs. N’en déplaisent aux réactionnaires de tous poils, la pilule a redonné sens et dignité à la vie humaine. Désormais, un homme vaudra plus que huitante kilos de chair à canon. Ces phénomènes de société ont délié de nombreuses plumes et donné naissance à une nouvelle ère. Yvette Z’Graggen qui avait vingt ans lors de la Seconde Guerre mondiale écrivait déjà, se posait toutes sortes de questions sur son destin de femme libre et sur le monde qui l’entourait. De ses interrogations sont nés les romans et récits que nous lisons et aimons. D’ailleurs, dans un grand article paru dans Le LittérAire, Véronique Jobin résumait son propos: «Lire Yvette Z’Graggen, c’est l’aimer». Parmi ses nombreuses lectrices, Anne-Claude Bovard, jeune mère de famille joratoise, lui a tendu son micro et l’a interrogée sur son parcours de femme vivant, écrivant, aimant. Ainsi est né ce livre Quand la vie n’attend plus, un écho pathétique à son premier roman paru en 1944, La vie attendait. Une magnifique traversée de siècle qui a l’effet d’un miroir pour trois générations de femmes. Et derrière ce témoignage exemplaire transparaît une œuvre littéraire de portée universelle. M.M.
Entretiens avec Yvette Z’Graggen
