Description
Jacques Eschmann nous offre ici un récit de vie dans lequel il raconte un demi-siècle d’engagement militant. De cette longue «carrière militante», il dresse un bilan dans lequel il confronte les certitudes du révolutionnaire embarqué dans le grand chambardement de Mai 68 avec les doutes et les remises en question suscités par l’action et, finalement, avec les convictions de l’écologiste marxisant d’aujourd’hui. L’itinéraire de cet éternel militant commence par l’attrait éprouvé très tôt – il était alors «un jeune homme bien comme il faut» – pour une forme d’action catholique très éloignée de la politique et se poursuit aujourd’hui par un engagement associatif préféré à la politique partisane. Entre les deux, une longue période marquée par la conviction que la clé du changement résidait dans la construction d’une organisation politique: révolutionnaire et marxiste dans un premier temps, écologiste de gauche et féministe dans un second temps. Le parcours de l’auteur n’a rien d’une ligne droite, d’une route tracée à l’avance; mais, au-delà des nombreux méandres du chemin, de ses bifurcations parfois surprenantes, un fil rouge n’a cessé de courir sous les engagements divers: il n’est pas de bonheur individuel sans bonheur commun. Le centre de gravité de toutes les actions, de tous les engagements de Jacques Eschmann n’a jamais cessé d’être le souci des autres. L’originalité de ces «confessions»: l’auteur y entremêle deux récits étroitement liés: celui de ses engagements militants et politiques d’une part – qui donne à voir tout un pan de l’histoire de notre canton – et son histoire personnelle, intellectuelle, parfois intime d’autre part, l’histoire privée mettant en lumière ce qui a été la source et l’aliment de la vie publique. (Raymond Delley)
Enseignant retraité en géographie et en français à Fribourg, mais ayant grandi à Delémont alors que la question jurassienne échauffait les esprits, Jacques Eschmann a suivi un itinéraire militant peu banal. Après une enfance sans histoire, il est devenu chrétien de gauche dans le très conservateur canton de Fribourg où, dans le sillage de Mai 68, il a participé à la naissance et au développement d’un courant révolutionnaire. Ce choix lui a valu la curiosité assidue de la police politique et quelques années d’interdictions professionnelles. Pas de quoi l’empêcher de contribuer à la construction du mouvement écologiste de son canton d’adoption et d’accéder, comme premier Vert, à l’Exécutif de sa capitale. Le XXIe siècle le verra privilégier l’engagement associatif pour défendre la nature, l’environnement, la justice sociale et le féminisme.
