Description
«Il est des visages où apparaissent singulières les rides creusées par les larmes. Elles disent du monde le visage du monde. Une écriture qu’on ne peut réellement déchiffrer. Mais dont la lecture longtemps ne cesse de nous poursuivre. Si nous pouvions lire ces rides comme on lit à livre ouvert nous entendrions de l’humanité grincer la roue de toutes les souffrances. Mais pourquoi donc le livre du visage nous est livre si obscur? Et cette question même à qui la poser? Et qui pourrait répondre? Le poème ne serait-il qu’en quelques traits (mots au travail) le désir de dévoiler un visage vraiment humain et toujours en quelque sorte une effraction laissant son auteur essoufflé et pantelant sur un seuil infranchissable? Et toujours, toujours puiser en une nostalgie active la force nécessaire à relancer le pari, ni sous un ciel gris, ni sous un ciel bleu, mais au blanc pur du mystère qu’est toute page blanche où réfuter la damnation?»