Sous le signe de la poésie et de la chanson
L’aire revient à ses premières amours en publiant en cette période de vendanges quatre recueils de poésie qui honorent sa collection Métaphores.
D’abord signalons Législation dérobade, de Pierre-André Milhit, poète valaisan débordant de vie et de fantaisie.
Puis le jeune Laurent Galley, qui confirme avec éclat son talent et son ambition. En effet, son dernier ouvrage, Le suc des sèves, témoigne d’une grande maîtrise de l’écriture.
Jacques Roman explore les tréfonds de l’âme humaine en nous proposant Je change et j’avance sous le marteau du temps, dédié à un être cher malheureusement disparu. Un livre de deuil et de renaissance.
Enfin la grande poétesse Françoise Matthey tente de déchiffrer le grand livre du monde dans toute sa beauté brute. Stéphane Petermann, son préfacier, nous dit que L’Arche des fous inventorie la déshumanisation du monde, dresse le constat d’une catastrophe programmée, prend acte d’un bouleversement en marche, d’une nouvelle ère à venir.
Quatre recueils importants et liés à la grande Histoire. Milhit célèbre la joie; Laurent Galley célèbre les fruits de l’intelligence; Jacqus Roman, fidèle à lui-même, ausculte le désespoir et Frnçoise Matthey digresse sur le sombre avenir de l’humanité.
Tous les grands évènements se terminent en chanson et c’est à Joseph Deiss, homme politique cultivé et mal aimé des médias que revient le mot de la fin. Contre toute attente, notre économiste distingué, ancien Président de la Confédération, cultive un jardin secret: un amour imodéré pour les chansons de Brassens.
Un livre plein de charme et d’érudition témoigne de cet amour secret: Marguerite, Fleur des chants. Un succès populaire qui réconcilie la poésie la chanson, la malice et l’anarchie.