Description
Hormis l’heure exacte, dont personne ne conteste la précision et la légitimité, les rapports que nous entretenons avec le temps se révèlent toujours plus problématiques. Time is money disent les Américains ! le «dur désir de durer» dont parle le poète résistera-t-il à la «marchandisation» des heures, réduites à ne plus être qu’un consommable? Tout se passe comme si, de Colomb et Magellan à Apollo et au premier alunissage, l’Occident s’était donné les moyens de conquérir progressivement tout l’espace disponible. Mais, son impatience à dominer la planète entière a pour corollaire une désintégration chronique de la société, incapable de donner au temps qui passe un sens autre que celui de la nostalgie du passé, le progrès se passant du regret ! No future, disent les plus pessimistes, faute d’un grand projet.
Jacques Monnier-Raball Né en 1932 à Lausanne. Etudes de Lettres. Directeur honoraire de l’Ecole Cantonale d’Art de Lausanne. Essayiste, critique d’art. Préside aux destinées de deux instituts de recherche. Il a notamment publié : Le parti pris d’une peinture, Lausanne 1959, Pour l’Art. Visées, dix essais sur des peintre contemporains, Lausanne, 1964, Spes. Félix Vallotton, Lausanne, 1969, Rencontre. Félix Vallotton, Zürich, 1969, Ex Libris. Ecologie/Ecologisme, Lausanne, 1975, IDERIVE. Simuler/Dissimuler, essai sur les simulacres de masse, Paris, 1979, Payot. Autour de l’électricité, Lausanne, 1990, La Tour.